Lundi 06 Mai 2019

Le fonds de Warren Buffett se morfond d'avoir raté Google

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OMAHA (Nebraska) (Reuters) - L’un des plus grands regrets de l’investisseur star Warren Buffett et de son principal associé Charlie Munger est de ne pas avoir acheté d’actions Alphabet, propriétaire du premier moteur de recherche mondial Google.

Warren Buffett, 88 ans, s’est exprimé devant des dizaines de milliers de personne à Omaha dans le Nebraska à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de son empire Berkshire Hathaway Inc. qui s’est étalée sur tout un week-end.

Avec son partenaire Charlie Munger, 95 ans, vice-président de la société, ils ont répondu à une cinquantaine de questions d’actionnaires et d’analystes pendant six heures.

“Ca ne me dérange pas de ne pas avoir identifié tôt Amazon”, a expliqué Charlie Munger. “Le type (Jeff Bezos) est une sorte de faiseur de miracle, c’est très particulier.”

“Mais je me sens comme un crétin de ne pas avoir identifié Google plus tôt (..) on s’est plantés”, a-t-il ajouté.

Berkshire détient en revanche plus de 50 milliards de dollars (44,6 milliards d’euros) d’actions Apple et Warren Buffett a indiqué que deux de ses gérants de portefeuille, Todd Combs et Ted Weschler, avaient investi dans Amazon.

Warren Buffet a défendu ses investissements dans Kraft Heinz et Wells Fargo, des participations parmi les plus importantes de Berkshire qui sont aujourd’hui sous le feu des critiques d’une partie des investisseurs.

Kraft Heinz en particulier a obligé Berkshire à passer en février une dépréciation de 3 milliards de dollars sur sa participation de 26,78% face à l’incapacité du géant de l’alimentaire à se renouveler pour prendre en compte les nouvelles habitudes des consommateurs.

Le groupe a de bons résultats sur le plan opérationnel et ses problèmes actuels ne peuvent pas être mis sur le compte d’un manque d’investissement, a affirmé le milliardaire.

“GROSSES ERREURS”

Critiqué sur son relatif silence concernant Wells Fargo, dans lequel son groupe détient 10%, Warren Buffett a estimé que la banque “avait fait quelques grosses erreurs” dans ses pratiques commerciales, tout en défendant son dernier directeur général, Tim Sloan, parti en mars.

“Je ne pense pas que des gens devraient aller en prison pour des erreurs honnêtes de jugement”, a expliqué Charlie Munger, présentant l’ancien dirigeant comme une “victime collatérale”.

La quatrième plus grande banque des Etats-Unis en termes d’actifs doit faire face depuis deux ans et demi aux conséquences des révélations sur ses pratiques commerciales, la banque ayant admis en 2016 avoir ouvert des faux comptes.

Berkshire a fait état samedi d’un résultat opérationnel en hausse de 5% sur le trimestre mais en deça des attentes des analystes.

La société a racheté pour 1,7 milliard de titres, traduisant la difficulté de ses dirigeants à trouver un meilleur usage pour son trésor de guerre de 114,2 milliards de dollars.

Le public avait fait la queue dès le milieu de la nuit pour être sûr d’accéder aux meilleurs sièges dans la salle qui ouvrait à 7h00 du matin.

“J’aime vraiment venir écouter les grands investisseurs”, a expliqué Daphne Kalir-Starr, 9 ans, qui a fait la queue avec son père dès 23h00, munie d’un sac de couchage.

“Même s’il n’était pas vraiment reconnu au début, il a continué à travailler”, a ajouté la jeune fille qui venait voir l’investisseur vedette pour la troisième fois.

 

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